Le Requiem de Mozart, le sommet spirituel et dramatique du génie autrichien et une référence absolue d’un genre musical intense et recueilli. On croit connaître par coeur cette pièce, pourtant, on sait moins qu’il en existe une transcription pour quatuor à cordes, écrite par Peter Lichtenthal en 1802. Partition qui connut le succès avant de tomber dans l’oubli. Retrouvée en 2006, elle a été réécrite par le Quatuor Debussy en respectant l’esprit de Lichtenthal tout en y apportant les dernières connaissances mozartiennes.

Les « Debussy » ont choisi de faire dialoguer cette apothéose classique avec deux œuvres qui partagent cet intense recueillement, proposant un lumineux parcours à travers les siècles.

L’Elégie de Dmitri Shostakovich - transcription d’un air de son opéra Lady Macbeth de Mtensk, dégage une mélancolie alternant obscurité et lumière.

Dans son premier quatuor - Already In The Dusk (C’est déjà le crépuscule) -, le compositeur polonais Henryk Gorecki, s'inspire d'une œuvre de musique ancienne polonaise du XVIe siècle qu’il creuse et détourne pour donner une œuvre ample qui s’achève en citant Douce nuit, Sainte nuit, l’un des plus célèbres chants de Noël, lui même datant de 1818. L’extatique mise en espace de Louise Moaty, plaçant les musiciens sur un plateau de tourbe brune éclairé à la bougie dans le merveilleux écrin architectural que représente le cirque historique de Châlons contribuent à rendre exceptionnelle cette soirée.