Saint-Saëns pourrait être en quelque sorte à la musique française de son temps, ce que fut Victor Hugo à la littérature : un géant traversant le siècle et portant sur son temps une ombre adulée à son apogée, avant d’être en partie rejeté comme incarnation d’un romantisme bien trop classique par la jeune génération (Debussy, Ravel).

La Danse macabre, poème symphonique, est l’une de ses pièces les plus célèbres dans laquelle, comme il le fit pour son fameux Carnaval des animaux, tous les instruments jouent un véritable rôle, comme s’ils étaient des acteurs de cette danse du Diable.

Le Concerto pour piano n°5 et la Symphonie n°3 « avec orgue » sont des pièces maîtresses du compositeur et parmi les plus révérées. L’un et l’autre reprennent la volonté permanente de Saint-Saëns de narrer une histoire au travers de la musique et intègrent en soliste l’instrument de prédilection du compositeur, le piano et surtout l’orgue, qu’il pratiquait en tant que titulaire à Saint-Merri, puis à l’église de la Madeleine à Paris.