THÉÂTRE |
courville
CRÉATION
CANADA
Pour qui réside à Québec depuis un bon moment, le mot Courville évoque une bourgade d’une autre époque qui se trouvait en périphérie de la ville de Québec, au Canada.
La Comète Scène nationale
5 rue des Fripiers
Le 15 novembre 1975, Simon a 17 ans, une chambre à lui dans la cave d’un pavillon de Courville, une mère veuve acoquinée à un oncle louche, un tatouage bien involontaire et douloureusement permanent sur la poitrine, une amie qui l’entreprend sans grand succès, un ami tout aussi inculte qu’athlétique. L’année qui vient va précipiter les choses, l’agitation sociale qui s’annonce graduellement va trouver des échos dramatiques et déterminants dans la vie du jeune homme.
Courville esquisse le portrait d’une adolescence complexe, où la toile de fond des euphories collectives n’arrive pas à occulter les tourments de l’éveil à la sexualité, le poids du regard des autres ou l’obsession des apparences. D’un bout à l’autre du spectacle, la technique ancestrale du bunraku permet de donner vie à des marionnettes de toutes tailles qui incarnent Simon et son entourage. En scène, Robert Lepage est le narrateur du récit.
MOT DU METTEUR EN SCÈNE
On dit de l’adolescence que c’est l’âge ingrat. Je me demande pour qui.
Pour les ados, je suppose, qui ne trouvent plus d’adultes qui comprennent leurs tourments. Le sentiment d’ingratitude doit aussi toucher les parents, encore attachés aux années d’enfance de leurs petits et estomaqués de les voir soudainement si différents.
Peut-être que l’adolescence est simplement complexe, faite de confusion, de tendresses d’une intensité éperdue, de violences spontanées et fulgurantes. De blessures, comme la vie en impose inévitablement.
Aujourd’hui, les vents contraires du monde s’agitent et se cognent entre eux. Les élans de bienveillance et les rages polarisantes se côtoient. On croirait assister à un moment collectif d’adolescence généralisée, planétaire.
Au bout de la route, il y aura, j’espère, une forme de résolution après le chaos. Ou, du moins, l’espoir que toute cette agitation ne se sera pas déchaînée en vain.
Robert Lepage
Compagnie Ex Machina
Texte, conception, mise en scène et interprétation Robert Lepage
Conception et direction de création Steve Blanchet
Assistance à la mise en scène Francis Beaulieu
Coconception du décor Ariane Sauvé
Conception et réalisation des marionnettes Jean-Guy White et Céline White
Musique originale et conception sonore Mathieu Doyon
Conception des éclairages Nicolas Descôteaux
Conception et réalisation des images Félix Fradet-Faguy
Conception des costumes Virginie Leclerc
Conception des accessoires Jeanne Lapierre
Manipulation des marionnettes Wellesley Robertson III, Caroline Tanguay, Martin Vaillancourt
Une production d'Ex Machina
En coproduction avec Le Diamant, Québec, Le Volcan - scène nationale du Havre, La Comète - scène nationale de Châlons-en-Champagne, National Taichung Theater, Taiwan,
National Kaohsiung Center for the Arts (Weiwuying), Taiwan
Producteur pour Ex Machina, Michel Bernatchez
Producteur délégué, Europe, Japon, Epidemic (Richard Castelli, assisté de Pierre Laly et Florence Berthaud)